Roquecourbe

Publié le par LeSpain et Chouetta

Roquecourbe est un important chef-lieu de canton du département du Tarn, situé sur le CD 89, à neuf kilomètres de Castres et  à 35 d’Albi. Il se trouve au bas de coteaux autrefois recouverts de vignobles et à la naissance d’un riche vallon qu’arrosent les eaux de l’Agoût. Cette rivière traverse l’agglomération dans toute sa longueur et, après avoir décrit une grande courbe du nord au midi, revient à 200 mètres des maisons pour se diriger, de là, dans l’étroite gorge de Burlats.

 Le bourg compte 1 858 habitants. On y voit diverses places formant « promenades », dont une entourée de galeries couvertes. De part et d’autre de la rivière, un jardin public et une allée, dénommée « Allée de Siloë », tous deux très ombragés, constituent, par les chaudes journées d’été, un havre de fraîcheur des plus remarquables.

 S’agissant d’un village médiéval, les rues du centre en sont, pour la plupart, resserrées et bordées de maisons à encorbellement.

 Un pont, construit au XIXe siècle par Philippe de Montfort –rénové depuis – permet, sous les ruines d’un ancien château fort, propriété successivement des Trencavel, Montfort, Vendome, Bourbon, d’Armagnac et d’Albret, d’enjamber la rivière et d’unir le village même à ses faubourgs des « Barris ».

 La cité doit son nom à une grande roche qui forme une courbe très prononcée, d’où le nom de « rupes curva » ou roche, roque courbe, qu’on écrit en un seul mot.

 On ne peut préciser son origine, mais on sait que le territoire de la commune, d’une superficie de 1 665 ha, a été habité à l’époque gallo-romaine. Des débris d’ossements humains et des vases funéraires découverts en 1857 et 1859 en sont la preuve.

Et c’est sur le plateau formé sur la roche dont la sinuosité a donné le nom à la petite ville, à l’endroit appelé « sainte julianne », que s’élevèrent, dès le XIe siècle, les premières maisons de Roquecourbe.

 L’altitude du village ne dépasse pas 300 mètres. Le climat en est tempéré, et le séjour agréable, comme le prouve le passage de nombreux touristes. La proximité de Castres, du patrimoine naturel et unique qu’est le Sidobre, et la présence des fouilles effectuées à Sainte Julianne ajoutent encore à cet agrément.

 Roquecourbe a toujours été en avance sur son temps.

 Erigée en commune dès le XIIe siècle, ainsi que l’indique une transaction survenue en 1327 entre la comtesse Eléonore de Montfort et les consuls de la ville, Roquecourbe possédait, dès cette époque, le droit de s’administrer à son gré et de choisir ses consuls.

 Il faut noter, également, que Roquecourbe bénéficia de l’éclairage électrique un bon quart de siècle avant Castres, à l’instigation d’Albin Batigne, maire de la commune de 1869 à 1908. Ce fut le premier village à en bénéficier dans le Tarn, et sans doute, le premier entre tous les villages de France.

Commune à dominante urbaine, bien que comptant six hameaux, Roquecourbe a vu, au terme d’une phase de croissance, sa population se stabiliser depuis deux décennies, pour atteindre de nos jours 2 279 habitants. La proximité de la métropole Castraise induit certes des flux migratoires quotidiens d’actifs, mais favorise par ailleurs l’implantation de nouveaux résidents : en témoignent les 16 permis de construire délivrés en 1994 et l’existence de deux ensembles locatifs HLM.

 De tout temps, la population locale s’est livrée à l’industrie, principalement laitière et bonnetière. Au XIXe et au début du XXe, la fabrication portait essentiellement sur le béret et la casquette. L’industrie locale, spécialisée de nos jours dans la maille (principalement le tricotage de pull-overs), continue de fournir l’essentiel des emplois locaux. La sévère concurrence des pays à bas salaires a certes ébranlé la prospérité ancienne de la filière, mais les entreprises textiles de Roquecourbe n’en demeurent pas moins, grâce à leur savoir-faire, parmi les plus dynamiques de la région, ainsi qu’en témoigne l’importante distribution d’ouvrage faite par elles à de nombreux sous-traitants.

 L’industrie granitière s’est également, au cours de la décennie passé, implantée dans la commune. Restée longtemps cantonnée dans la fabrication de monuments funéraires e de bordures utilisées pour la voirie urbaine, ce secteur d’activité a su, avec de lourds investissements, se créer des débouchés supplémentaires et valoriser ses produits en es faisant évoluer vers la décoration et le bâtiment. Les établissements Ricard, Pouget et Gleizes sont, aujourd’hui, les représentants les plus marquants de cette diversification réussie.

 N’employant que 25 % des actifs (dont une proportion non négligeable de pluriactifs), l’agriculture occupe à Roquecourbe une place assez restreinte. Le caractère périurbain de la commune ,de même que sa situation en zone de piémont, ont favorisé le maintien de systèmes de culture peu différenciées, consacrées à la polycultures et à l’élevage, dont cependant l’importance décroît e, faveur des céréales.

 
Et malgré l’attraction de Castres toute proche, Roquecourbe a su préserver son
statut de pôle secondaire.

Publié dans Les p'tits cailloux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Un peu tard ^^ mais uniquement parce que j'y ai habité ^^
Répondre
P
Mais<br /> pourquoi,<br /> POURQUOI?<br /> POUR...QUOI vous parlez de Roquecourbe???<br /> Indépendamment des insomnies que cette question va m'occasionner, l'article est très complet et digne d'un directeur d'office du tourisme!! Bingo-bravo!!
Répondre
C
cool, fais nous un bel album photo sur le blog!
Répondre
L
Héhé, j'ai pris les photos en allant au boulot ^^
Répondre
C
Interressant! Je connais pas du tout, tu nous feras une visiste guidée!
Répondre